samedi 30 décembre 2006

La sagesse et l'ouverture d'Ibn Arabi

Pour ceux qui ne connaissent pas Ibn Arabi, Mohammed Ibn ’Arabî (محمد ابن عربي), connu sous son seul nom de Ibn ’Arabî (1165, Murcie dans le pays d'al-Andalûs - 1240, Damas). Appelé aussi « Cheikh al-Akbar » (« le plus grand maître », en arabe) , il est un mystique, auteur de 846 ouvrages. Son œuvre aurait influencé Dante et Saint-Jean-de-la-Croix. Dans ses poèmes il traite de l'amour, de la passion, de la beauté et de l'absence. Et pour en savoir plus, Wikipedia a un très bon article sur Ibn Arabi.

Voici les paroles que j'aime le plus chez Ibn Arabi :

Prodige ! Une jeune gazelle voilée

Montrant de son doigt pourpré et faisant signe de ses paupières!

Son champ est entre côtes et entrailles,

O merveille, un jardin parmi les flammes !

Mon coeur devient capable de toute image:

Il est prairie pour les gazelles, couvent pour les moines,

Temple pour les idoles, Mecque pour les pèlerins,

Tablettes de la Torah et livre du Coran.

Je suis la religion de l'amour, partout où se dirigent ses montures,

L'amour est ma religion et ma foi.


Je me souviens, lorsque j'avais posté ces vers sur un forum français, il y'en avait un qui m'avait dit "Vous avez voilé les femmes, et maintenant vous volez voiler les gazelles", et ça m'a fait trop rire.

jeudi 28 décembre 2006

Wikipedia a besoin de vous

En allant faire un tour ce matin sur Wikipedia j'étais stupéfié de voire que le montant récolté était de : 700 000 $, sachant qu'hier ils étaient autours de 300 000, en regardant un peu j'ai remarqué un don anonyme de 286 800.00 $ d'un Anonymous Donor qui laisse un commentaire "An anonymous friend" à 2006-12-27 22:17:00, bravo en tout cas pour tous ceux qui font qq chose pour Wikipedia, bravo aux editeurs qui donnent de leurs temps, bravo aux correcteurs, bravo à ceux qui donnent de l'argent, à ceux qui développent le moteur MediaWiki, à la fondation, ...

Profitez bien aujourd’hui de l’aide de la fondation de Richard Branson « Virgin Unite », vos dons seront doublé, si vous donnez 10 dollars, Virgin Unite verse 10 dollars, donc c’est comme si vous aurez donné 20 dollards.

vendredi 22 décembre 2006

Joyeuses fêtes

En cette période de fêtes, et ce qui est extraordinaire c'est que c'est la fête pour beaucoup de monde, donc Aïd Moubarak, joyeuse Hanoucca, et joyeux noël pour tout le monde.








Et puisque c'est la fête, alors je vais poster exceptionnellement une petite chronique de fouad. Bonne lecture et surtout bonnes fêtes à tout le monde.

Le fils et le secrétaire

L’un des poètes les plus connus aux Pays-Bas s’appelle Mustapha Stitou. Il est devenu célèbre lorsqu’il a eu le privilège de lire un de ses poèmes devant la reine Beatrix et tous les corps constitués à l’occasion de cérémonies commémorant la fin de la Seconde Guerre mondiale. Son poème s’intitulait Liberté, tout simplement.

Depuis, Mustapha Stitou est invité un peu partout pour lire ses poèmes, ce qu’il fait très bien. Il transforme ces lectures en une sorte de happening, avec des mimiques subtiles et un sens hallucinant du rythme, c’est très drôle et très convaincant.

Mais si je parle aujourd’hui de Mustapha, c’est qu’il m’a raconté une histoire assez émouvante. Depuis qu’il est tout petit, il n’a cessé de poser des questions à son père. Des questions à propos de tout, des questions sur les gens, sur la nature, sur lui-même. Or le père, en bon Marocain immigré de la première génération, est très pudique, très réservé. Il ne répond pratiquement à aucune question, il se contente de grogner pour marquer que telle ou telle interrogation est off limits.

Et puis le temps a passé, le père a pris de l’âge et le petit garçon est devenu jeune homme. Le poids des années s’est fait sentir sur le géniteur, qui n’a pas eu une vie facile. Après tout, il avait été sélectionné dans son village du Rif grâce à ses muscles et à sa bonne dentition. Il avait dû trimer dur pour gagner sa vie dans le Nord et y avait laissé une partie de sa santé. Bref, les visites chez le médecin sont devenues fréquentes. Et puisque le père ne parle pas un traître mot de l’étrange idiome des Bataves, il faut bien que son fils l’accompagnât. Idem en ce qui concerne les rendez-vous avec les organismes d’assurance, les caisses de retraite, les administrations diverses. À chaque fois, le fils porte un cartable porte-documents qui s’étoffe jour après jour, il parle au nom de son père, négocie, explique, traduit…

Cependant, le père reste toujours sur sa réserve. Lorsque le fils lui pose des questions sur sa jeunesse, sur sa vie, sur sa femme, ses pensées intimes, il se ferme comme une huître.

Et puis un jour, Mustapha a eu une idée de génie. Alors qu’après une énième visite dans une administration quelconque, il replaçait les documents de son père dans son cartable, il posa de nouveau à celui-ci une question sur sa jeunesse. Mais il ajouta immédiatement cette précision :

- Je ne te parle pas en tant que fils, mais en tant que secrétaire. Je suis aussi ton secrétaire, non ?

Le père est un peu surpris, il hésite un peu puis il se met à rire et il répond de bonne grâce à la question.

Depuis ce jour, les deux hommes jouent le jeu. Lorsque Mustapha veut savoir quelque chose sur le passé de son père, il prend soin d’attendre le moment où ils ne sont pas à la maison, où ils sont quelque part dans un bâtiment anonyme, en train d’attendre qu’un fonctionnaire veuille bien les recevoir. Mustapha agite son cartable, c’est une sorte de mot de passe qui signifie :

- Je te parle en tant que secrétaire.

Les apparences étant sauves, le père répond volontiers aux questions, même les plus intimes.

Comme quoi, dans un monde en voie de globalisation, où les enfants ont d’autres repères que leurs parents, il suffit parfois d’un jeu de rôle pour que la communication s’établisse. C’est la lecture optimiste de cette petite anecdote. Mais n’est-il pas étrange, et un peu triste, qu’il faille passer par une fiction pour arriver à la réalité ?

Source : Jeune Afrique

Quelques belles photos de notre belle nature

Un très beau coucher de soleil (Tennessee US)

Une très belle photo du Colorado




Source : JS Nature Photos

PS : Veuillez cliquer sur les photos pour agrandir.

jeudi 21 décembre 2006

Nom de Dieu !

Je continue la série des chroniques de notre cher Fouad Laroui, la chronique d'aujourd'hui est extraordinaire. Elle met en scène Dieu, des protestants, des athées et des Marocains.

Nom de Dieu !

C’est une histoire assez bizarre qui s’est passée dernièrement à Amsterdam. Elle met en scène Dieu, des protestants, des athées et des Marocains. Ce n’est pas de la petite bière…

Depuis plusieurs années, la première chose que vous pouvez voir en sortant de la gare centrale d’Amsterdam, c’est un immense signe qui proclame : JÉSUS T’APPELLE ! Le soir, le signe s’illumine, ce qui est assez logique puisqu’on parle de la foi. En fait, il s’illumine surtout parce qu’il est entouré d’un filet de néon de couleur verte.

Jusque-là, tout va bien.

Mais voilà qu’un quidam s’énerve. Chaque fin d’après-midi, il revient de son travail, fatigué et somnolent, il sort de la gare, il lève les yeux machinalement et il reçoit en plein visage cette information qui a quelque chose de comminatoire : JÉSUS T’APPELLE !

Le quidam en question, appelons-le Hans, prend contact avec la mairie. Serait-il possible de faire enlever ce signe qui le plonge chaque fin d’après-midi dans une grande nervosité métaphysique ? Non, répond la mairie. Une association de propagande religieuse a loué la façade et elle a le droit d’y écrire ce qu’elle veut. Soyons logique - c’est toujours la mairie qui parle - : si on a le droit d’intimer au passant l’ordre de boire du Coca-Cola ou de manger des hamburgers, ce serait quand même le comble si on ne pouvait pas lui suggérer de penser aux nourritures spirituelles. Au moins, elles ne font pas grossir.

Hans commence à s’énerver.

- Et pour combien de temps ces évangélistes ont-ils loué ce mur ?

Il a en effet l’espoir que tout cela ne durera plus très longtemps. Mais on lui répond qu’il s’agit d’un bail emphytéotique, c’est-à-dire d’une durée très longue, quelque chose comme 99 ans.

- Curieux, enrage Hans. Après tout, on sait depuis saint Paul que la fin est proche. Ces religieux ne croient-ils pas en leurs propres textes sacrés, qui donnent l’Apocalypse pour demain ?

La mairie, qui a d’autres chats à fouetter, raccroche.

Le lendemain, revenant fourbu du turbin, Hans est de nouveau accueilli par JÉSUS T’APPELLE ! Comme la nuit est tombée précocement - l’hiver approche -, le néon vert est allumé et tout cela clignote en lettres gigantesques. Hans a l’impression qu’on se moque de lui. Il voit rouge. Littéralement. Il commande quelques mètres de néon rubicond et, avec l’aide d’un copain bricoleur, il confectionne un signe gigantesque qu’il fixe sur la façade de son propre appartement. Le signe proclame : DIEU N’EXISTE PAS ! Les voyageurs qui sortent de la gare centrale ont maintenant sous les yeux deux thèses assez difficiles à concilier : en vert, JÉSUS T’APPELLE ! et en rouge, DIEU N’EXISTE PAS ! Faites vos jeux.

Les Néerlandais sont le peuple le plus démocratique du monde. Tu dis ceci, je dis le contraire, et alors ? Personne ne proteste et la vie est sur le point de reprendre son cours tranquille, après le coup de sang de l’ami Hans.

C’était compter sans les Marocains.

Les Marocains, c’est bien connu, aiment que les choses soient claires. Mille ans de makhzen, ça laisse des traces. Ceux d’entre eux qui lisent le néerlandais n’arrivent pas à comprendre que la ville, c’est-à-dire le makhzen hollandais, leur envoie par façades interposées un message aussi contradictoire. Du temps que seul JÉSUS T’APPELLE ! existait, on pouvait tolérer l’apostrophe. Jésus, c’est le prophète Issa, on l’aime bien, il est aussi un peu des nôtres. Mais que dit la façade voisine ? DIEU N’EXISTE PAS ? A’oudou billah ! Mais c’est un scandale !

Cette fois, ce n’est pas un Hans, mais cinquante Driss, Rachid et Mohamed qui appellent la mairie.

- À chaque fois qu’on sort de la gare, y a un néon rouge qui nous agresse !

La mairie essaie de raisonner :

- Les deux signes, le vert et le rouge, se compensent et s’annulent, non ?

- Non, répond Driss, rugit Rachid, marmonne Mohamed. Le vert voulait faire de nous des chrétiens. Le rouge veut faire de nous des athées. C’est donc que ça se dégrade ! La situation devient intolérable.

La mairie est très embêtée. D’un côté, il faut respecter la liberté d’expression, on ne peut pas exiger des évangélistes et de Hans qu’ils décrochent leurs slogans. Mais il ne faut pas non plus braquer les Marocains, qui sont prompts à s’énerver. Coup de génie de la mairie : elle offre une façade aux Marocains. À côté de en vert, JÉSUS T’APPELLE ! et en rouge, DIEU N’EXISTE PAS ! ils peuvent annoncer à la foule ébaubie tout ce qu’ils veulent.

On en est là. Les Marocains sont en train de réfléchir à leur slogan. Dans la fièvre des premiers jours, ils hésitaient entre LA ILLAHA ILLA ‘LLAH ! et divers versets du Coran. Puis, s’étant calmés et se rendant compte qu’ils disposent d’une immense façade gratis pour 99 ans, quelques restaurateurs commencent à penser à MANGEZ MAROCAIN ! ou BUVEZ DU THÉ À LA MENTHE !

Je vous tiendrai au courant…

mardi 19 décembre 2006

Voltaire et les juifs

En me baladant sur Wikipédia, je suis tombé sur un article qui m'a bouleversé, l'article s'intitule Citations à caractère raciste dans l'oeuvre de Voltaire, l'article est accablant, comment ça se fait que l'auteur de "Traité sur la tolérance" puisse dire des choses aussi horrible sur les juifs ? Y'a t'il un contexte qui peut justifier ça ? Honnêtement, je ne le pense pas parce que c'est ignoble, même si Voltaire a eu l'occasion de dire des belles choses. Je vais reproduire l'article complet de Wikipedia.

Citations à caractère antisémite

  • Essai sur les mœurs et l'esprit des nations (1756)

« Si nous lisions l'histoire des Juifs écrite par un auteur d'une autre nation, nous aurions peine à croire qu'il y ait eu en effet un peuple fugitif d'Égypte qui soit venu par ordre exprès de Dieu immoler sept ou huit petites nations qu'il ne connaissait pas ; égorger sans miséricorde les femmes, les vieillards et les enfants à la mamelle, et ne réserver que les petites filles ; que ce peuple saint ait été puni de son Dieu quand il avait été assez criminel pour épargner un seul homme dévoué à l'anathème. Nous ne croirions pas qu'un peuple si abominable (les Juifs) eut pu exister sur la terre. Mais comme cette nation elle-même nous rapporte tous ses faits dans ses livres saints, il faut la croire. » (Tome 1, page 158-159)

« Toujours superstitieuse, toujours avide du bien d'autrui, toujours barbare, rampante dans le malheur, et insolente dans la prospérité, voilà ce que furent les Juifs aux yeux des Grecs et des Romains qui purent lire leurs livres. » (Tome 1, page 186)

« Si Dieu avait exaucé toutes les prières de son peuple, il ne serait restés que des Juifs sur la terre ; car ils détestaient toutes les nations, ils en étaient détestés ; et, en demandant sans cesse que Dieu exterminât tous ceux qu'ils haïssaient, ils semblaient demander la ruine de la terre entière » (Tome 1, page 197)

« Si ces Ismaélites (les Arabes) ressemblaient aux Juifs par l'enthousiasme et la soif du pillage, ils étaient prodigieusement supérieurs par le courage, par la grandeur d'âme, par la magnanimité : leur histoire, ou vraie ou fabuleuse, avant Mahomet, est remplie d'exemples d'amitié, tels que la Grèce en inventa dans les fables de Pilade et d'Oreste, de Thésée et de Pirithous. L'histoire des Barmécides n'est qu'une suite de générosités inouïes qui élèvent l'âme. Ces traits caractérisent une nation. On ne voit au contraire, dans toutes les annales du peuple hébreu, aucune action généreuse. Ils ne connaissent ni l'hospitalité, ni la libéralité, ni la clémence. Leur souverain bonheur est d'exercer l'usure avec les étrangers ; et cet esprit d'usure, principe de toute lâcheté, est tellement enracinée dans leurs cœurs, que c'est l'objet continuel des figures qu'ils emploient dans l'espèce d'éloquence qui leur est propre. Leur gloire est de mettre à feu et à sang les petits villages dont ils peuvent s'emparer. Ils égorgent les vieillards et les enfants ; ils ne réservent que les filles nubiles ; ils assassinent leurs maîtres quand ils sont esclaves ; ils ne savent jamais pardonner quand ils sont vainqueurs : ils sont ennemis du genre humain. Nulle politesse, nulle science, nul art perfectionné dans aucun temps, chez cette nation atroce ». (Tome 2, page 83)

« Vous me semblez être le plus mauvais du lot. les Kaffirs, les Hottentots, et les Nègres de Guinée sont beaucoup plus raisonnable et plus honnête que vos ancêtres, les Juifs. Vous avez surpassé toutes les nations, dans des fables impertinentes, dans une mauvaise conduite et dans le barbarisme. Vous méritez d'être puni, tel est votre destiné. » (tiré d'une lettre qu'il a envoyé à une personne de confession juive qui se plaignait de son antisémitisme dans Essai sur les mœurs et l'esprit des nations)

« Pourquoi les Juifs n’auraient-ils pas été anthropophages ? C’eût été la seule chose qui eût manqué au peuple de Dieu pour être le plus abominable de la terre ».

« …une horde de voleurs et d'usuriers… ».

« Vous m’ordonnez de vous faire un tableau fidèle de l’esprit des Juifs, et de leur histoire ; et, sans entrer dans les voies ineffables de la Providence, vous cherchez dans les mœurs de ce peuple la source des événements que cette Providence a préparés. »

« Ils sont le dernier de tous les peuples parmi les musulmans et les chrétiens, et ils se croient le premier. Cet orgueil dans leur abaissement est justifié par une raison sans réplique ; c’est qu’ils sont réellement les pères des chrétiens et des musulmans. Les religions chrétienne et musulmane reconnaissent la juive pour leur mère ; et, par une contradiction singulière, elles ont à la fois pour cette mère du respect et de l’horreur. »

« Il résulte de ce tableau raccourci que les Hébreux ont presque toujours été ou errants, ou brigands, ou esclaves, ou séditieux : ils sont encore vagabonds aujourd’hui sur la terre, et en horreur aux hommes, assurant que le ciel et la terre, et tous les hommes, ont été créés pour eux seuls. »

« On dit communément que l’horreur des Juifs pour les autres nations venait de leur horreur pour l’idolâtrie ; mais il est bien plus vraisemblable que la manière dont ils exterminèrent d’abord quelques peuplades du Canaan, et la haine que les nations voisines conçurent pour eux, furent la cause de cette aversion invincible qu’ils eurent pour elles. Comme ils ne connaissaient de peuples que leurs voisins ils crurent en les abhorrant détester toute la terre, et s’accoutumèrent ainsi à être les ennemis de tous les hommes. »

« C’est à regret que je parle des Juifs : cette nation est, à bien des égards, la plus détestable qui ait jamais souillé la terre ».

Certains « spécialistes », contestent l'authenticité de cet article en constatant qu'il ne se trouve pas dans le Dictionnaire Philosophique ; il existe en fait deux ouvrages sous le même titre. Le premier, le Portatif, appelé aussi La Raison par alphabet, a paru de 1764 à 1769 (avec des rééditions inchangées par la suite) et effectivement il ne comporte point d'article « Juifs » ; celui-ci se trouve dans les Questions sur l'Encyclopédie, grosse collection en 9 volumes parue entre 1770 et 1772 et qui, après la mort de Voltaire, a été rééditée dans la fameuse Édition de Kehl sous l'appellation jugée plus commerciale de Dictionnaire philosophique. Les passages cités sont donc bien de Voltaire, postérieurs simplement à 1764.

  • Lettres de Memmius à Ciceron (1771)

« Ils sont tous nés avec un fanatisme rageant dans leur cœur, comme les Bretons et les Allemands sont nés avec une chevelure blonde. Je ne serais pas surpris si un jour ces personnes deviendraient mortels pour la race humaine. »

« Je sais qu'il y a quelques juifs dans les colonies anglaises. Ces malhonnêtes vont n’ importe où on peut se faire de l'argent… Mais le fait que ces gens qui vendent de vieux habits clament qu'ils sont les serviteurs de Naphtali ou d'Issachar n'est pas la plus grande importance. Ils sont, simplement, les plus gros escrocs qui ont sali la face de la terre. » (Lettre à Jean-Baptiste Nicolas de Lisle de Sales, 15 décembre, 1773. Correspondance. 86:166)

Citations contraires

  • Avis au public sur les parricides imputés aux Calas et aux Sirven, « Remèdes contre la rage des âmes » (1766) [1]

« Le genre humain est semblable à une foule de voyageurs qui se trouvent dans un vaisseau ; ceux-là sont à la poupe, d'autres à la proue, plusieurs à fond de cale, et dans la sentine. Le vaisseau fait eau de tous côtés, l'orage est continuel :misérables passagers qui seront tous engloutis ! Faut-il qu'au lieu de nous porter les uns aux autres les secours nécessaires qui adouciraient le passage, nous rendions notre navigation affreuse ! Mais celui-ci est nestorien, cet autre est juif ; en voilà un qui croit à un Picard, un autre à un natif d'Islèbe ; ici est une famille d'ignicoles, là sont des musulmans, à quatre pas voilà des anabaptistes. Hé ! Qu'importent leurs sectes ? Il faut qu'ils travaillent tous à calfater le vaisseau, et que chacun, en assurant la vie de son voisin pour quelques moments, assure la sienne ; mais ils se querellent et ils périssent. »

Citations à caractère raciste

  • Traité de métaphysique (1734)
    • Article « Des différentes espèces d'hommes »

« Je vois des singes, des éléphants, des nègres, qui semblent tous avoir quelque lueur d’une raison imparfaite. Les uns et les autres ont un langage que je n’entends point, et toutes leurs actions paraissent se rapporter également à une certaine fin. Si je jugeais des choses par le premier effet qu’elles font sur moi, j’aurais du penchant à croire d’abord que de tous ces êtres c’est l’éléphant qui est l’animal raisonnable. »

« Je me suppose donc arrivé en Afrique, et entouré de nègres, de Hottentots, et d'autres animaux. »

« Que rencontré-je de différent dans les animaux nègres ? (…) leur faculté sentante et pensante croît avec leurs organes, et s'affaiblit avec eux, périt avec eux. Que l'on verse le sang d'un singe et d'un nègre, il y aura bientôt dans l'un et dans l'autre un degré d'épuisement qui les mettra hors d'état de me reconnaître ; bientôt après leurs sens extérieurs n'agissent plus, et enfin ils meurent. Enfin je vois des hommes qui me paraissent supérieurs à ces nègres, comme ces nègres le sont aux singes, et comme les singes le sont aux huîtres et aux autres animaux de cette espèce. »

  • Relation touchant un Maure blanc amené d'Afrique à Paris (1744)

« Cet animal s'appelle un homme, parce qu'il a le don de la parole, de la mémoire, un peu de ce qu'on appelle raison, et une espèce de visage. »

« La race de ces hommes habite au milieu de l'Afrique: les Espagnols les appellent Albinos (…). Cette espèce est méprisée des nègres, plus que les nègres ne le sont de nous. »

« Voici enfin une nouvelle richesse de la nature, une espèce qui ne ressemble pas tant à la nôtre que les barbets aux lévriers. »

  • Essais sur les mœurs et l'esprit des nations (1756)
    • Article « De L'Antiquité des nations »

« Leurs yeux ronds, leur nez épaté, leurs lèvres toujours grosses, leurs oreilles différemment figurées, la laine de leur tête, la mesure même de leur intelligence, mettent entre eux et les autres espèces d’hommes des différences prodigieuses. Et ce qui démontre qu’ils doivent point cette différence à leur climat, c’est que des Nègres et des Négresses transportés dans les pays les plus froids y produisent toujours des animaux de leur espèce, et que les mulâtres ne sont qu’une race bâtarde d’un noir et d’une blanche, ou d’un blanc et d’une noire. » (Tome 1, page 7)

« Il est parlé de satyres dans presque tous les auteurs anciens. Je ne vois pas que leur existence soit impossible; on étouffe encore en Calabre quelques monstres mis au monde par des femmes. Il n'est pas improbable que dans les pays chauds des singes aient subjugué des filles. Hérodote, au livre II, dit que, pendant son voyage en Égypte, il y eut une femme qui s'accoupla publiquement avec un bouc dans la province de Mendès; et il appelle toute l'Égypte en témoignage. Il est défendu dans le Lévitique, au chapitre xvii, de s'unir avec les boucs et avec les chèvres. Il faut donc que ces accouplements aient été communs; et jusqu'à ce qu'on soit mieux éclairci, il est à présumer que des espèces monstrueuses ont pu naître de ces amours abominables. Mais si elles ont existé, elles n'ont pu influer sur le genre humain; et, semblables aux mulets, qui n'engendrent point, elles n'ont pu dénaturer les autres races. » (Tome 1, page 8)

« Les Samoyèdes, les Lapons, les habitants du nord de la Sibérie, ceux du Kamtschatka, sont encore moins avancés que les peuples de l’Amérique. La plupart des Nègres, tous les Cafres, sont plongés dans la même stupidité, et y croupiront longtemps » (Tome 1, page 11)

« La même providence qui a produit l'éléphant, le rhinocéros et les Nègres, a fait naître dans un autre monde des orignaux, des condors, des animaux a qui on a cru longtemps le nombril sur le dos, et des hommes d'un caractère qui n'est pas le notre » (Tome 1, page 38)

« Les blancs, et les nègres, et les rouges, et les Lapons, et les Samoyèdes, et les Albinos, ne viennent certainement pas du même sol. La différence entre toutes ces espèces est aussi marquée qu’entre un lévrier et un barbet; il n’y a donc qu’un brame mal instruit et entêté qui puisse prétendre que tous les hommes descendent de l’indien Adimo et de sa femme » (Tome 2, page 49)

    • Article « De l’Italie et de l’Église avant Charlemagne. Comment le christianisme s’était établi. Examen s’il a souffert autant de persécutions qu’on le dit »

« On les regardait du même œil que nous voyons les Nègres, comme une espèce d’hommes inférieure. »

« La nature a subordonné à ce principe ces différents degrés et ces caractères des nations, qu’on voit si rarement se changer. C’est par là que les Nègres sont les esclaves des autres hommes. On les achète sur les côtes d’Afrique comme des bêtes. »

« La race des Nègres est une espèce d’hommes différente de la nôtre … on peut dire que si leur intelligence n’est pas d’une autre espèce que notre entendement, elle est très inférieure. Ils ne sont pas capables d’une grande attention, ils combinent peu et ne paraissent faits ni pour les avantages, ni pour les abus de notre philosophie. Ils sont originaires de cette partie de l’Afrique comme les éléphants et les singes ; ils se croient nés en Guinée pour être vendus aux Blancs et pour les servir. » (Tome 16, page 269-270)

  • Traité sur la tolérance (1763)

« Leurs arts ne valent guère mieux que leur religion ; il n'y a pas une seule ancienne statue égyptienne qui soit supportable, et tout ce qu'ils ont eu de bon a été fait dans Alexandrie, sous les Ptolémées et sous les Césars, par des artistes de Grèce: ils ont eu besoin d'un Grec pour apprendre la géométrie. »

  • Lettres d'Amabed (1769)

« Quel beau climat que ces côtes méridionales! mais quels vilains habitants! quelles brutes! plus la nature a fait pour nous, moins nous faisons pour elle. Nul art n’est connu chez tous ces peuples. C’est une grande question parmi eux s’ils sont descendus des singes ou si les singes sont venus d’eux. Nos sages ont dit que l’homme est l’image de Dieu: voilà une plaisante image de l’Être éternel qu’un nez noir épaté, avec peu ou point d’intelligence! Un temps viendra, sans doute, où ces animaux sauront bien cultiver la terre, l’embellir par des maisons et par des jardins, et connaître la route des astres il faut du temps pour tout. (…) »

« (…) aussitôt ces pauvres nègres se sont mis à danser avec presque autant de justesse que nos éléphants. Est-il possible qu’aimant la musique, ils n’aient pas su inventer le violon, pas même la musette? Tu me diras, grand Shastasid, que l’industrie des éléphants même n’a pas pu parvenir à cet effort, et qu’il faut attendre. A cela je n’ai rien à répliquer »

Notes

  1. Mélanges, Éditions Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », Avis au public sur les parricides imputés aux Calas et aux Sirven, « Remèdes contre la rage des âmes », 1961, p. 828.

Quelque Images spéciales




Via : we-make-money-not-art.

lundi 18 décembre 2006

Wikipedia a besoin de vous

Tout le monde sait que Wikipedia est un projet qui s'impose de plus en plus, Wikipedia est à mon sens le projet qui a la plus grande reussite par rapport aux autres projets qui ont le même principe. "Imaginez un monde dans lequel chaque personne pourrait partager librement l'ensemble des connaissances humaines… " constitué le slogan et l'objectif supréme de ce projet, la connaissance libre pour tous, et disponible dans 250 langues, elle cumule 5 932 937 d'articles en tout, et surtout 1 536 953 d'articles dans sa version anglaise qui soit dit en passant est la colonne vertébrale du projet. D'après Alexa (site qui donne le classement des sites en terme de popularité), Wikipedia est le 12 eime site le plus consulté sur le Web. Wikipedia est devenu mon premier réflexe pour chercher de l'information, parce qu'elle est riche, et surtout très à jour.



Comme partout, plusieurs types d'aide sont possibles, donner un peu de son temps pour créer des nouveaux articles, corriger des existants, participer au développement du logiciel utilisé par Wikipedia (MediaWiki), et aussi une aide financière pour toute ce qui est hébergement, matériels, et ainsi que tous les coûts de fonctionnement de ce projet grandiose. Le grand souci vient du fait que de plus de gens utilisent Wikipedia, il vient aussi du fait qu'Internet se démocratise de plus en plus dans les pays du tiers-monde, ce qui veut dire augmentation du trafic, et pour être à la hauteur il faudrait des nouveaux ordinateurs serveurs qui permettent de répondre en un temps correct et une bande passante qui va logiquement augmenté.

Un audit a été effectué dernièrement, et qui montre le sérieux de la fondation Wikimedia, comment sont gérés les dons d'une façon efficace. Si vous voulez donner un coup de main au projet, vous pouvez le faire en faisant un don, la somme n'a pas d'importance, et il s'agit ici du principe fondateur de Wikipedia, chacun donne un petit bout, et si on est nombreux à le faire le projet marchera, il suffit de jeter un coup d'oeil à la liste des dons pour constater que chacun participe à son niveau.

Si vous aimez le projet, si vous croyez à la liberté de diffusion de la connaissance, que tout le monde ait accès à cette précieuse richesse, que la personne soit en Afrique, Asie, Amérique, Europe, Océanie, que la personne soit pauvre ou riche, alors faites un don en cliquant sur ce lien. Je rappelle juste le fait que ces dons sont déductibles d'impôt.

vendredi 15 décembre 2006

La complainte du Marocain offshore

Amis internautes, je suis un lecteur de Jeune Afrique et ma rubrique préférée est le « Post Scriptum » du « grand » Fouad Laroui. Fouad arrive à me voler des sourires, voire des éclats de rire en prenant le métro parisien. Je vous vois venir, vous allez me dire comment peut-on rire lorsqu'on prend cette maudite ligne 1 du métro parisien qui nous amène tout droit vers le lieu du travail à la Défense qui soit dit en passant n’est pas le meilleur endroit où on a envie de s’amuser, et surtout le Lundi matin ou tout le monde fait la tête. A propos, je ne comprends pas pourquoi beaucoup de personnes sont-ils fâchés avec le sourire ? A la rigueur je peux comprendre qu'aller travailler n'est pas tout ce qu’on fait de plus enthousiasmant, d’ailleurs connaissez vous l'étymologie du mot "travail" ? Selon Wiktionary, travail vient du latin tripalium, «instrument de torture à trois poutres» !

Oh là, je suis venu pour parler de Fouad Laroui, et je me retrouve en train de philosopher sur le travail, et puisque je ne suis qu’un simple citoyen, fils d’un papa qui n’a pas été trop malin pour récolter une fortune et m’éviter de prendre le métro tous les jours, alors bouche cousu. Et comme dirait un « intellectuel français » de prestige qui fait de la musique pendant son temps perdu, monsieur Pascal Sevran, mon père passait son temps à « copuler à tout va » (sic). Après tout, mon père n’est qu’un africain !

Vous l’avez bien compris, je n’ai pas envie d’avoir de soucis avec Sarkozy (je n’ai qu’une carte de séjour de 10 ans), donc amis internautes travaillez, le travail est très bien pour votre santé, vous avez qu’à aller à la Défense pour le constater, ils sont tous en costume cravate avec les joues toutes roses (sauf les vrais informaticiens, nous adorons les pulls et les Jeans, c’est pratique pour aller dans les salles machine, et en plus faire de l’Informatique n’est pas du travail, on adore ça). Cela dit, il existe quelques citoyens rebelles qui prennent le risque de dire du mal du travail, je vous jure que ça existe et vous pouvez le vérifier par votre propre « clic de souris » sur cette page sympathique tripalium au chagrin.


Tout ça pour dire qu'il vaut mieux aller vers "les trois poutres" en ayant le sourire, et pour avoir le sourire Fouad Laroui est là pour remplir cette mission délicate. Le grand souci sur cette maudite ligne, il n’y a même pas de bébés qui soit dit en passant sont une seconde source de joie. On arrête les conneries, on est des blogueurs extrêmement sérieux ici, Fouad est un économiste et écrivain marocain. Il a l'art d'aborder les problèmes (aye, on en a un bon paquets) des maghrébins avec de l’humour, son personnage principal est toujours un marocain, mais ce marocain symbolise le maghrébin par excellente. Ses analyses sont toujours pertinentes, et très pointues. Quelques grincheux y voient un acharnement sur le « marocain », ou quelqu’un qui lave le linge sale en public. Mais, croyez moi, monsieur Fouad Laroui est le meilleur chroniqueur que le Maghreb ait enfanté.

J'ai trop parlé, ce message est le premier d'une série de chroniques de Fouad, ne vous inquiétez pas, elles sont sauvegardées chez moi, et je vais faire comme Schéhérazade des milles et une nuit, vous les aurez au compte-gouttes, histoire de faire durer le plaisir. Ami internaute, je vous souhaite une bonne lecture.


La complainte du Marocain offshore

Il n'y a pas une communauté marocaine à l'étranger, il y en a cent, il y en a mille, autant que d'individus en somme.

Quel rapport entre ce golden boy de la City qui a touché l'an dernier le plus fort bonus du temple de la finance et ce vieil homme qui végète à Bruxelles grâce à l'aide sociale ? Quel rapport entre ce tennisman polyglotte, toujours entre deux avions, et la Rifaine recluse à vie dans un deux-pièces de Hambourg ? Alors parlons de l'individu, né au pays de l'arganier et qui traîne sa bosse de par le vaste monde. Au cours des vingt ou trente dernières années, sa condition a considérablement changé. Il fut d'abord invisible, victime d'un malentendu. À Taiwan, à Kuala-Lumpur, il déclinait sa nationalité, Moroccan, on lui demandait des nouvelles de la princesse.

- Quelle princesse ?

- Grace, bien sûr.

Ces Asiatiques insultants ne connaissaient que Monaco. Bah, vu de Séoul, c'est tout près.

Arriva Khomeiny. Il dut partout jurer qu'il n'était pas fils d'ayatollah. Puis il fut compatriote d'Aouita. Un Américain, à Fort-Lauderdale, début des années 1980 :

- Morocco, yes, I know, the country of that great guy, heu, Owita, Yoweta, Ayuta ?

Quelques années plus tard, il eut à subir les touristes qui avaient « fait » son pays.

- Vous êtes marocain ? Ah, Ouarzazate, quelle splendeur... Mais les toilettes étaient bouchées !

Il affirma n'avoir jamais mis les pieds à Ouarzazate et ne rien comprendre à la plomberie.

À Amsterdam, il se présenta, on lui réclama du kif, lui qui n'avait jamais fumé ne serait-ce qu'un mégot de Favorite. À Oslo, on le félicita d'être compatriote de Zidane, ce qui était doublement faux, mais un compliment fait toujours plaisir et il l'accepta avec grâce.

En 1999, un peu partout en Europe, on lui serra la main avec effusion, tout le monde trouvait le jeune roi très sympathique. Il hochait la tête, se découvrant soudain démocrate et libéral, bien vu par tous, lui qu'on avait traité de féodal dans toutes les fêtes kabyles de ses années d'étudiant à Paris.

Le 11 septembre 2001 lui tomba sur la tête, il se réveilla suspect. Enlève tes chaussures et passe tout entier dans le scanner, espèce de graine de terroriste. Z'êtes quoi, vous, afghan, saoudien ?

- Marocain.

- C'est tout comme.

Il eut comme un sursaut. Non, ce n'est pas tout comme ! Nous avons une histoire millénaire, des paysages somptueux, des gens compliqués, des animaux simples, et l'arganier, n'oublions pas l'arganier !

Mais il se tut et ôta ses souliers. Le Marocain offshore se retrouva nu-pieds, comme les enfants de son douar natal. Afin qu'il n'oublie pas d'où il venait.

FOUAD LAROUI
Source : Jeune Afrique




jeudi 14 décembre 2006

Un peu de poésie dans ce monde de brutes

Salut mes amis internautes, je voulais partager avec vous qq beaux vers de Omar Khayyam :



En ce monde, contente-toi d'avoir peu d'amis.
Ne cherche pas à rendre durable
la sympathie que tu peux éprouver pour quelqu'un.
Avant de prendre la main d'un homme,
demande-toi si elle ne te frappera pas, un jour.

Tu peux sonder la nuit qui nous entoure.
Tu peux foncer sur cette nuit... Tu n'en sortiras pas.
Adam et Ève, qu'il a dû être atroce, votre premier baiser,
puisque vous nous avez créés désespérés !

Qu'il est vil, ce coeur qui ne sait pas aimer, qui ne peut s'enivrer d'amour
Si tu n'aimes pas, comment peux-tu apprécier l'aveuglante lumière du soleil et la douce clarté de la lune?

Marhaben chez moi

Bienvenue chez moi, après une longue hésitation, j'ai enfin décidé de me lancer, et félicitez moi, je l'ai fait, j'ai enfin mon blog comme tout le monde, maintenant je peux crâner.