mardi 2 janvier 2007

Et Ils allèrent tous deux ensemble

Je voulais partager avec un vous un texte sublime, un texte offert part mon ami Maimon, un ami rabin, certes ça peut choquer quelques internautes, mais une bonne étape pour aller vers la paix est de faire la paix à notre niveau, essayer de faire ce que nos gouvernements n'arrivent pas à faire. Ce texte est un cadeau dit "modeste" de mon ami Mainmon à l'occasion de l'Aid El Adha, mais un cadeau qui rechauffe le coeur.

Bonne lecture à tout le monde, et merci Mainmon pour ce texte fabuleux.

“עשרה נסיונות נתנסה אברהם אבינו עליו השלום ועמד בכולם להודיע כמה חבתו של אברהם אבינו עליו השלום”

(‘ASSaRaH NiSSYiONOTH NaTNeSSaH AVRaHaM AVYNOU ‘AlaV HaSHaLOM Vé’AMaD BéKOULaM LeHODiY’A KaMaH KhaVaTO SheL AVRaHaM AVYNOU ‘AlaV HaSHaLOM) [Dix épreuves ont été données à Avraham notre père, sur lui la paix, et il les a toutes surmontées, cela pour te montrer l’affection d’Avraham notre père, sur lui la paix (envers le créateur).] Pirkei Avoth (5,3)
Le commentaire du Maimonide dit : « Dix épreuves ont été données à Avraham… : et toute sont écrites (dans la Torah). La première, l’exil, comme il est écrit : « Va pour toi… » (Genèse 12,1). La seconde est la famine en terre de Canaan, alors qu’il venait d’y arriver et que D. lui avait dit « …et je ferais de toi une grande nation, je te bénirai et j’agrandirai ton nom » (Genèse 12,2). Il est écrit ensuite « Et ce fut la famine dans le pays » (Genèse 12,10) ; Ce fut une grande épreuve (car en total contradiction avec la promesse divine du verset 2). La troisième épreuve fut l’oppression d’Egypte, quand Sarah fut prise par le Pharaon. La quatrième, la guerre contre les quatre rois. La cinquième épreuve a été celle de prendre Hagar pour femme, quand il fut désespéré de l’infertilité de Sarah. La sixième, la circoncision, qui pour lui s’est faite dans sa vieillesse. La septième, l’oppression du roi Garar quand Sarah fut à nouveau captive. La huitième, le renvoi d’Hagar. La neuvième, le renvoi de son fils Ishmaël. La dixième, la ligature d’Itzhak (‘Akkedat Itzhak).

Ce long préambule pour introduire un des épisodes les plus obscures et dramatique de la Genèse. Cet épisode se trouve concentré en peu de versets dans le chap.22 de la Genèse du verset 1 à 19. Cette ultime épreuve qu’Avraham réussie, fit du patriarche le père de toutes les religions monothéistes et est à l’origine de la fête de l’Aid Qurban que les musulmans célèbrent en ce moment.
Etait-il nécessaire, après toutes les épreuves qu’Avraham avait passées, d’ajouter cette dernière ? Quel sens peut avoir pour D. de soumettre l’homme à de telles difficultés, ne sait-Il donc pas tout ? Les interrogations qui viennent semblent infinies et la difficulté est de systématiser l’ensemble pour en tirer un enseignement. Il est évident que l’enseignement qui en découle est fondamental au point que cela est la base même de la foi monothéiste qui sera celle des hommes qui viendront après Avraham.

Essayons de comprendre la dynamique ainsi que le sens de ce que D. a voulu d’Avraham.

Ce qui frappe dans cette épreuve c’est qu’elle n’est ni immédiate, ni momentané. Elle dure trois jours, temps nécessaire pour arriver au lieu choisi. Durant tout ce temps le texte est presque uniquement descriptif, seul un très court dialogue entre le père et le fils apparaît et se conclu de manière étonnante.

Mais prenons le texte (Genèse 22,1-8) : (1) Il arriva après ces faits et D. éprouva (נסה – NiSSaH) Avraham. Et Il lui dit: « Avraham ! ». Il répondit : « Me voici ! ». (2) Il (D.) dit : « Prends donc ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Itzhak ! Et va pour toi (לך לך – LeKH LeKHà) vers la terre de Moryah et fait le monter, là bas, comme ‘Olah (sacrifice d’holocauste) sur une des montagnes que je te dirais ». (3) Avraham se leva tôt le matin et sangla son âne et prit ses deux serviteurs avec lui et Itzhak son fils et il fendit le bois de l’ ‘Olah et il se leva et alla vers le lieu que lui avait dit D. (4) Le troisième jour, Avraham leva ses yeux et vit le lieu au loin. (5)Et dit Avraham à ses serviteurs : « Tenez-vous ici avec âne et moi et le jeune iront jusqu’à là et nous nous prosternerons et nous reviendrons vers vous ». (6) Et Avraham prit le bois de l’ ‘Olah et le mis (chargea) sur son fils Itzhak et il prit dans sa main le feu et le couteau ; Et ils allèrent tous les deux ensembles ! (7) Et dit Itzhak à Avraham son père : « Mon père ! » Et il répondit : « Me voici, mon fils ! ». Et il (Itzhak) dit : « Voici le feu et le bois mais ou est l’agneau de l’ ‘Olah ? » (8) Et répondit Avraham : « D. verra lui-même l’agneau pour l’ ‘Olah, mon fils ». Et ils allèrent tous deux ensembles.

Voici donc le début de l’épreuve. Cherchons à comprendre un peu mieux certains détails. Tout d’abord le sacrifice. Il s’agit d’un עלה (‘OlaH) [holocauste] un sacrifice particulier. C’est un sacrifice où rien ne reste à celui qui l’offre car ce sacrifice est totalement consumé par le feu. C’est un sacrifice total pour D. Contrairement aux autre sacrifice où une portion reste pour les hommes, ici il s’agit d’un don complet et exclusif à et pour D. Il est aussi bon de rappeler que la parole pour sacrifice en générale estקרבן (KoRBaN) de la racine קרב (KaRaV) qui a comme sens rapprocher, proche comme pour la parole Karov qui signifie proche mais aussi parents (les proches). Donc le sacrifice est un cheminement, un rapprochement vers D. c’est un élément dynamique.

Si nous analysons maintenant les versets, plusieurs éléments nous interpellent. Tout d’abord dans le verset 1 la parole « NiSSaH » (éprouva). Cette parole est aussi celle qui donnera « NiSSaYon » (épreuve) or la racine en est נס (Ness) qui signifie miracle, bannière. En quoi une épreuve peut elle contenir un miracle ou être un signe ? En réalité l’épreuve impose à un homme d’agir au-delà de ce qui est normal ou attendu d’une action humaine et à ce moment se révèle D. En cela la réussite dans l’épreuve qu’Avraham doit surmonter sera comme une bannière pour l’humanité, le nom de D. sera alors associé au sien comme il est écrit : « Elokey Avraham, Elokey Itzhak Ve-Elokey Yaacov ! » (D. d’Avraham, D. d’Itzhak et D. de Yaacov). C’est ce que nous raconte d’ailleurs le Talmud avec le maître Shime’on ben Sheta’h. Celui-ci acheta un âne à un non juif et il découvrit qu’une pierre précieuse était attachée sur la couverture qui couvrait l’âne. Il renvoya la pierre au non juif en lui disant qu’il avait payé pour un âne et non pas pour une pierre précieuse. Le non juif alors s’exclama : « Barou’h Elokey Shime’on ben Sheta’h ! » (Béni soit le D. de Shime’on ben Sheta’h !) Le non juif a perçut immédiatement que cette action va à l’encontre de la nature humaine, qu’elle exprime un lien avec une réalité supérieure. C’est pour lui une sorte de « petit miracle » et ainsi il associe D. à l’homme qui a agit de la sorte pour cela il dit : « Béni soit le D. de Shime’on ben Sheta’h ! ».

Le verset 2, quant à lui, est dans son ensemble étrange. Il semble inutile dans ses répétitions. D. pouvait simplement dire : « prend Itzhak ! ». Pourquoi dire ton fils, ton unique, celui que tu aimes pour finir par le nom du fils ? Cela ressemble presque à une insistance pour marquer la particularité de ce fils et augmenter ainsi la souffrance d’Avraham. Pour Avraham ce fils est le bien le plus précieux, fils de la vieillesse, porteur de tous ses espoirs. Ici le midrash nous vient en aide et nous donne une réponse. Le midrash nous dit qu’il s’agit ici des réponses de D. à un dialogue avec Avraham où ce que dit Avraham n’apparaît pas. Voici ce dialogue : D. dit : « prend ton fils ! » Avraham lui répond : « Lequel ? J’en ai deux. ». « Ton unique ! » et Avraham dit : « Ils sont tous deux l’unique de leurs mères ! » D. dit alors : « Celui que tu aimes ! » « Je les aime tous les deux » réponds Avraham. Alors D. dit : « Itzhak ! ».

Avraham demande une certitude, celle que c’est bien cette épreuve que D. lui demande, qu’il s’agit bien de ce fils particulier qu’il chérit plus que tout au monde. Mais cela indique aussi autre chose. C’est qu’avant que tout ne soit dit et conclu, il existe encore un espace pour le dialogue, que l’on peut prendre encore un peu de temps. Cependant une fois que tout est clarifié alors il ne s’agit plus de perdre une seconde, de fait le verset successif nous dit qu’Avraham se lève tôt le matin, qu’il ne perd plus un instant pour accomplir ce que D. veut de lui.

La transition suivante est qu’une fois partit, d’un coup trois jours se sont écoulés sans qu’un mot ne soit dit sur ce voyage. Le verset nous montre un Avraham qui d’un coup lève les yeux et s’aperçoit qu’il est arrivé. Un Avraham qui a parcouru tout ce chemin en silence absorbé par ce qu’il devra accomplir. Avraham vit cette épreuve, sans aucun doute, sur plusieurs plans : Celui sentimental de par le fait de l’amour et des espoirs investis sur ce fils ; Celui intellectuel et spirituel car Avraham a bâtit toute son existence sur la Kedoushat Hachem (la sainteté divine) et le respect de la vie qui en découle et, soudain, ce D. lui demande de bafouer volontairement et consciemment tout cela !

Une fois encore nous auront recours au Midrash (Tanhoumà 22) pour avoir une réponse de ce qui le tourmente : « Il alla vers le lieu » Satan vient à sa rencontre et lui apparut sous l’aspect d’un vieillard. Il lui dit : Où vas-tu ? Avraham répondit : Prier. Satan reprit : Pour un homme qui va prier, quel besoin du feu et d’un couteau à la main et de bois sur l’épaule ? Réponse d’Avraham : Peut-être nous attarderons-nous un jour ou deux ; nous abattrons une bête, la ferons cuire et la mangerons. Satan lui dit : Vieil homme ! N’étais-je pas présent lorsque le Saint, béni soit-il, t’a dit : « Prend ton fils… » ? Vieillard ! Tu as perdu ton cœur ! Le fils qui t’as été donné à cent ans, tu t’en vas l’égorger ? Avraham répondit : C’est à cette condition qu’il m’a été donné. Et s’Il pousse plus loin l’épreuve, tu pourras y résister ? Il répond : même en ce cas. Satan poursuivit : Demain Il viendra te dire que tu es un assassin parce que tu as versé son sang. Avraham répondit : C’est à cette condition qu’il m’a été donné.

Voyant qu’Avraham était inébranlable Satan se transforma en un grand fleuve qui lui coupa la route. Aussitôt Avraham y entra, ayant de l’eau jusqu’aux genoux, il dit à ses serviteurs de le suivre et ils le suivirent. Lorsqu’il fut arrivé au milieu du fleuve, les eaux lui montaient jusqu’au cou. Alors Avraham leva les yeux au ciel et dit : Maître du monde, tu m’as choisi, tu t’es révélé à moi et tu m’as dit : « Tu es unique, comme je suis unique. C’est toi qui feras connaître mon nom dans le monde. Sacrifie Itzhak ton fils devant moi comme ‘Olah ». Sans perdre un instant je me suis mis en route pour accomplir tes commandements. Voici que les eaux menacent de me noyer. Si Itzhak mon fils ou moi mouraient, qui accompliras ta parole ? Qui proclamera l’unité de ton Nom ? Le Saint, béni soit-il,lui dit : Par la vie, c’est par toi que l’unité de mon nom se réalisera dans le monde. Aussitôt le Saint, béni soit-il, admonesta le fleuve qui s’assécha et ils furent sur la terre ferme.

Voici un long midrash qui nécessite un peu d’explication. En réalité il s’agit du dialogue intérieur d’Avraham et le Satan, cet ange particulier qui est l’ange accusateur (et non pas le diable qui pour le judaïsme ne peut et n’existe pas !), ici c’est la conscience d’Avraham qui s’exprime. C’est sa voix intérieure qui pèse et affronte tous les doutes qui l’assaillent. Ces doutes sont autant de tentations pour renoncer à obéir à la demande de D. C’est le sentiment paternel qui s’exprime avec l’argument du fils reçu à cent ans. C’est la voix de la morale aussi lorsqu’il se dit : demain tu te diras : tu es un assassin ! Ou encore la voix de la foi qui est ébranlé lorsque l’homme, qui a su reconnaître seul l’existence de D., se demande quel besoin du feu et du couteau pour prier ? La question est en quelque sorte : la prière comporte-t-elle le sacrifice humain ? Et malgré tous ces arguments, Avraham va de l’avant. Mais il y a aussi la tentation des difficultés extérieures à lui-même, des difficultés qui objectivement pourraient être mise en avant comme excuse pour le non-accomplissement de ce qui est demandé : Je voulais le faire mais je n’ai pas pu ! C’est ce que symbolise la transformation de Satan en fleuve ! Et ici aussi, Avraham n’hésite pas, il affronte la difficulté. Il veut vraiment le faire, sa réponse est : C’est à cette condition … aucun obstacle tant intérieur qu’extérieur ne saurait l’arrêter de respecter la volonté divine. Mais comment les Khakhamim arrivent à déduire tout cela ? Ils s’appuient sur l’unique conversation de tout ce chapitre 22, entre le père et le fils, versets 7 et 8. Peu de paroles mais intenses. Itzhak, qui n’est désigné ici que par le mot fils, est pris d’une crainte et appel son père. Avraham, qui sait, l’apaise en répondant : Me voici, mon fils. Et lorsqu’arrive la question fatidique du Korban Avraham avec sa réponse dévoile à Itzhak la vérité et Itzhak comprend. Ce dialogue est introduit par : « Ils allèrent tous les deux ensemble » et se termine par les même paroles ! Mais avant il s’agissait du fils qui suit le père sans comprendre, une marche silencieuse où seul une personne détient la connaissance alors qu’ensuite il s’agit d’un cheminement commun où chacun sait et accepte le choix divin. L’épreuve est partagée.

Maintenant il est nécessaire de conclure et comprendre, du moins en partie le sens général de cette épreuve. Que veux D. et qu’est ce qu’Avraham apprend ?En réalité ici est posé tout ce que sera le judaïsme. Il ne suffit pas simplement de savoir mais d’agir. Avraham sait qu’il pourrait ou pense être capable de le faire mais ce qui compte n’est pas ce dont on est capable mais ce que l’on fait. L’agir.Il s’agit aussi et surtout d’apprendre à accepter la limite et la réalité. Nous sommes, souvent, porté par de grands sentiments, de grandes résolutions mais qui finissent généralement dans le vide, sans aucune action concrète. L’intention d’Avraham est de démontrer que l’homme peut donner à D. avec amour ce qu’il a de plus précieux, même son fils et son avenir. Mais D. qui le pousse dans un premier temps, va l’arrêter pour lui démontrer, que même si ce projet peut sembler être l’amour ultime entre D. et l’homme, cela ne fait pas parti du dessein divin et Il l’oblige l’homme à renoncer à cette idée. C’est la fin définitive de l’idée du sacrifice humain pour le culte monothéiste ! Mais voilà cependant que D., à son tour offre, à Avraham un autre enseignement. Il lui donne en « remplacement » du fils un bélier à sacrifier. Mais l’expression n’est pas en remplacement dans le texte. Il est écrit (Genèse 22,13) : « …תחת בנו » (TaKHaT BeNO) [ traduit souvent par : à la place de son fils mais littéralement : en dessous de son fils] or il existe en hébreu plusieurs paroles pour dire : « à la place de » comme par exemple Bimkom ce qui signifie que le choix de la parole TaKHaT par la Torah n’est pas casuel. Il est évident pour les rabbins donc qu’un enseignement particulier nous est transmis ici. Il s’agit de nous faire comprendre que ce ne sont pas les grandes actions ou intentions qui sont celles qui changeront les choses car souvent, étant trop élevées beaucoup d’excuses valables font qu’elles ne se concrétisent par aucune action ! Non ce sont celle juste en dessous, en apparence un peu moins significative, qui seront déterminantes mais qui elles n’ont aucune excuses pour ne pas être accomplies ! Voici donc l’autre enseignement fondamental de la ‘Akedat Itzhak, l’agir en tenant compte de notre humanité. Cette expression TaKHaT est d’ailleurs caractéristique aussi de la « loi du Talion » : AYiN TaKHaT AyiN etc… traduit par œil pour œil etc… Ici aussi l’idée est que la justice parfaite et absolu régisse le monde. Mais le principe est trop élevé alors il y a le Takhat – le dessous. Il s’agit donc de dédommagement matériel avec l’argent qui est loin de remplace ce qui a été détruit mais de garder la justice en se monde et que celui qui « agresse » accepte le principe du dédommagement et celui qui est victime accepte le principe de non absolue en prenant le dédommagement. Nous sommes sur terre et non pas au ciel c’est cela que nous rappelle un autre verset de la Genèse dans le premier Chapitre : « Et la terre est sous (TaKHaT) le ciel » Nous le savions, c’est loin d’être une information transcendantale en apparence, mais de cela nous apprenons que nous devons agir dans nos moyens et non pas penser uniquement aux principes absolus. Agir pour le bien de tous, agir pour qu’ainsi à travers ce refus que D. a du sacrifice humain, nous apprenions que c’est avec l’action à notre portée, comme le sont toutes les Mitzvoth, que nous développerons notre Humanité. Pour cela l’ ‘Akedat Itzhak qu’Avraham, a accepté, a fait de ce Patriarche le père de tous les monothéistes.

Mainmon

Source : Blog de Mainmon


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis honoré par l'amitié que tu me démontre.

J'avoue que c'est pour moi un énorme plaisir que de pouvoir partager.

Mais ce qui est un plaisir plus grand encore c'est d'avoir trouvé un ami.

Permet moi de citer un enseignement des Pirké Avoth (Maxime des Pères) qui est sans aucun doute le livre qui m'est le plus proche et qui s'adresse aux hommes qui étudient et enseignent mais surtout qui veulent apprendre. Je veux te dédier cette maxime qui me semble te convenir et qui est une de mes préférées.

Ben Zomà disait : « Qui est le sage ? Celui qui apprend de chaque homme, comme il est écrit : « De tous mes maîtres j’ai reçu de la sagesse » (Psaume 119,99). Qui est le fort ? Celui qui domine son instinct (violent), comme il est écrit : « Meilleur est la miséricorde du courageux et celui qui domine son propre instinct que celui qui a conquis une ville » (Prov.16,32). Qui est le riche ? Celui qui est heureux de ce qu’il a, comme il est écrit : « quand tu mangeras le fruit de tes mains, tu es bienheureux et c’est bon pour toi » (Psaume 128,2) : « tu es bienheureux » en ce monde et « c’est bon pour toi » dans le monde à venir. Qui est digne d’être respectée ? Celui qui respecte les créatures, comme il est écrit : « Parce que j’honorerai ceux qui me respectent et ceux qui me méprisent seront discrédités » (1 Samuel 2,30).

Avec toute mon amitié

Alexandre (Maimon)

Anonyme a dit…

Commentaire de NeAr.

Je trouve cet article tout simplement fabuleux. Les ressemblances entre les religions monothéistes sont incroyables.
Je signale ,au passage , que si Mr le rabin nomme le tout-puissant "D." et du fait que dans le judaïsme il est tout simplement "celui dont on ne doit pas prononcer le nom."
IL n'y a point de marque de respect envers une majesté plus grande.

marcel a dit…

holla
rendez vous sur jewisheritage
a bientot
marcel